
Votre Union réagit à l’article du Journal de Montréal du 1er décembre concernant le décès d’un confrère sur un chantier en novembre. Avec la collaboration précieuse de nos confrères, consoeurs et alliés du Local 135 Des Monteurs Mécaniciens Vitriers de la FTQ-Construction.
D’abord, nous tenons à offrir nos condoléances à sa famille ainsi qu’à sa conjointe, Mme Arnoux, et ses trois enfants.
Décédé des suites d’une chute dans un trou sur le toit d’un bâtiment où il travaillait, M. Brière a perdu la vie le 13 novembre dernier. Selon les dires de Mme Arnoux, M. Brière a eu peur à quelques reprises des suites de ce que l’on pourrait qualifier de “quasi-accident”. Il avait si peur à son intégrité physique qu’il ne voulait plus y retourner. Quelle tragédie.
Comme à chaque fois, nous réclamons, tout comme Mme Arnoux, une enquête publique qui trace l’arbre des causes du décès. Pourquoi ne pas déclencher à chaque fois une enquête publique ou encore intégrer le cas de M. Brière à l’enquête publique déclenchée sur les décès en chantier ? À partir du moment où nous maintenons une moyenne catastrophique d’un décès par semaine sur les chantiers, pourquoi ne pas faire la lumière sur les problèmes systémiques de santé et de sécurité sur les chantiers de construction ? Comme société, nous avons un devoir de mémoire à honorer à chaque décès d’ouvriers et ouvrières, des leçons à tirer aussi.
Au moment où nous avons adopté en grand congrès de la FTQ la semaine passée des résolutions qui demandent des enquêtes publiques à chaque décès sur la construction, et où la FTQ demande un renversement des coupures à la CNESST, pourquoi ne pas travailler pour sauver des vies ? Que la disparition de M. Brière soit un moteur pour le changement et une occasion de durcir le ton sur les questions de santé et de sécurité sur les chantiers.
Nous appuyons sans réserve la demande de Mme Arnoux d’intégrer la mort de M. Brière à l’enquête publique sur les décès dans la construction. Nous voulons des réponses. La règlementation concernant les chutes en hauteur est limpide, il faut des points d’appuis, s’assurer que la surface de travail soit exempte d’éléments qui pourraient faire glisser nos gens à pied d’oeuvre (3.2.4. CSTC) et couvrir adéquatement les trous (10.4.3. CSTC). Nos ouvriers ne peuvent faire les frais du laxisme de maîtres d’oeuvre qui pourraient être considérés négligents.
Nous demandons aux élus d’agir. Concrètement, et tout de suite. Diminuer les risques, ça part de la capacité de parler de ce qui ne fonctionne pas dans la construction.
Comment, en regardant dans les yeux son petit bonhomme de 4 ans qui pleure sa disparition depuis, nos décideurs pourraient rester indifférents ?
**En terminant, pour celles et ceux qui voudraient soutenir la famille de Frédéric, voici un lien vers un GoFundMe organisé par son collègue et ami, Alexandre Parent**

